Histoire

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La paroisse, sous le vocable de Sanctus Germanus de Nemore, du XIIe siècle, donne son nom au village. Ce dernier est mentionné en 1159, dans une charte de franchise accordé par Louis VII au bénéfice de la paroisse, qui dépend de Saint-Pierre-le- Puellier, et qui est signée notamment par les seigneurs Raoul d’Issoudun et Bérard de Lignières, puis confirmée par Philippe Auguste en 1202. La chapelle Saint-Jean de Brou est également la possession de ce chapitre berruyer, comme le confirme une bulle du pape Alexandre III au XIII ème siècle.

La seigneurie, qui relève de la Grosse Tour de Dun-le- Roy, est associée à celle de Chavannes. Au XIIIe siècle, elle est détenue par la famille Pelorde, puis par les Giac au XIVe siècle. Pierre, de cette dernière maison, qui est jugé et exécuté pour trahison envers Charles VII, en est le seigneur en 1422; les terres sont vendues par Louis, en 1445, à Guillaume Bastard et Denis Alligret. La mesure de l’aune pour détailler le drap, qui est fixée par le seigneur, est reportée sur l’une des pilles de l’église.

La chapelle Saint-Jean de Brou est vendue en 1796 et transformée en habitation.

Le paysage agraire de la commune, essentiellement organisé autour de hameaux jusqu’au XVIIIe siècle, évolue avec le développement de petites locatures, qui sont disséminées au fil des nouveaux défrichements.

L’Église

Cette église comporte une nef unique plafonnée, un cœur couvert d’un berceau aigu qui portait sans doute un clocher, et une abside voûtée en cul-de-four et éclairée par trois baies. Le pignon de la nouvelle travée occidentale est construit au XIXe siècle, afin de supporter un clocher. La porte romane est remontée sur la façade. Elle est encadrée de quatre colonnettes, dont la forme aplatie des bases, avec griffes aux angles, est caractéristique du style roman.

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Modillons

Le profil chanfreiné décoré d’entrelacs avec oves, de la coniche de l’abside est porté par des modillons. Cet ornement sculpté de deux pieds joints comportant quatre doigts est très rare et leur symbole est inconnu à ce jour.

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Bénitier

1768 (Pierre), Église Saint-Pierre
Ce bénitier en pierre dédicacée nous permet d’en savoir l’origine :
« À la diligence d’Urbain Maillet »

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Les maires

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1790 – Alexandre CHEVALIER de BRIDIER
1791 – Claude POISSON
1793 – Pierre Etienne BEAUBOIS
1795 – Claude POISSON
1805 – Alexandre BRIDIER
1808 – Pierre Alexis VAILLANT
1820 – Marcellin CADET DEVAUX
1826BESLIARE
1828 – François DARNAULT
1835 – Marcellin DEVAUX
1837 – Jean LESAGE
1848MARTIN
1857 – Jean LESAGE
1888 – François COQUIN
1900 – Antoine TISSIER
1908 – Georges HARRAULT
1929 – Emile CHAUVEAU
1935 – Alphonse MAUJOIN
1959 – Marcel BUCHAILLE
1965 – Robert MASSICOT
1971 – Emile DESDIONS 
2006 – Bernard DESABRES
2008 – Guy VILLAUDY
2020 – Etienne DURAND

Cartes postales anciennes

Cartes postales anciennes de Saint-Germain-des-Bois

Cartes postales anciennes de Dun-sur-Auron

Les réalisations

Les réalisations 2023

A compléter

Les réalisations 2020 à 2022

A compléter

Les réalisations 2019

Les réalisations 2018

1307 – Meurtre du curé

Voici une étrange affaire révélée par les archives de la cour de justice royale et impliquant directement les cisterciens de Noirlac. L’histoire se déroule à Saint Germain des Bois, petite paroisse située au sud de Bourges, dans laquelle les moines de Noirlac étaient détenteurs de dîmes novales, c’est à dire de dîmes prélevées sur des terres défrichées depuis moins de quarante ans. Ces rentes étaient partagées avec le curé de la paroisse, dépendant de l’église collégiale de Saint-Pierre-le-Puellier, de Bourges.

On ignore l’origine de la dispute entre les deux établissements religieux, mais on peut supposer qu’elle avait été annoncée car le bailli de Berry était présent sur place pour mettre le curé de Saint Germain sous la protection du roi lorsqu’une troupe composée de moines et convers de Noirlac accompagnés de complices clercs et laïques s’en pris au curé et à l’officier royal. Tandis que le curé était battu à mort, le bailli subissait lui-même l’assaut de plusieurs agresseurs tentant de le désarçonner. Circonstance aggravante : la présence de l’abbé de Noirlac en personne, qui ne tenta
pas de retenir ses gens et qui se rendit ainsi coupable de complicité de meurtre et d’agression envers un représentant du roi, soit un délit s’apparentant à un crime de lèse-majesté.

L’enquête fut confiée à une double juridiction : la justice royale d’une part et l’Official de Bourges, compétent dans les affaires judiciaires impliquant des clercs.
Convaincue par les conclusions de l’enquête, la cour de justice du roi prononça des peines très sévères à l’encontre du monastère
cistercien. Noirlac se vit condamné à payer 800 livres tournois envers le curé de St Germain, 500 livres envers le roi, 20 livres d’amende pour injure au prieur et au chapitre de Saint-Pierre-le-Puellier et 20 livres envers le bailli victime de l’agression. On supposera que les 800 livres dues au curé revinrent en partie aux ayant-droit de la victime.

Redoutant que Noirlac ne tarde à s’exécuter, le roi Philippe le Bel alla encore plus loin le 14 janvier 1317 en mettant sous séquestre tous les biens temporels de l’abbaye jusqu’à complet paiement de l’amende.

Une lettre est même envoyée à l’abbé de Cîteaux pour lui demander de punir les moines, les convers et leurs complices. Si l’abbé ne s’exécute pas, le roi menace d’appliquer lui même des sanctions.

Cette affaire, comme on peut le voir, éloigne encore un peu plus l’abbaye de Noirlac de son image d’univers contemplatif presque parfait que certains se plaisent à décrire et rappelle l’historien à la réalité du quotidien médiéval. L’abbé de Noirlac se conduit avec une brutalité qui pourrait bien être le reflet de la pauvreté et des temps difficiles que son abbaye traverse en ce début de XIVe siècle. Le début de cette longue dépression économique qui conduit la France à affronter des soulèvements populaires, des disettes et des épidémies ont pu commencer à se faire sentir en Berry assez précocement et cela peut expliquer, à défaut de justifier, que des ecclésiastiques issus pour la plupart de la noblesse locale se soient comportés comme de vulgaires voyous.

(Extrait du blog Berry Médiéval)

Les Années 1945 à 1950

Dans ces années-là, la commune comptait environ 800 habitants. Toutes les maisons étaient habitées et les fermes employaient beaucoup de personnel : les charretiers, les vachers, les servantes etc… autant de métiers disparus. Il y avait environ 50 exploitations agricoles. On en comptait 10 au bourg et à Montereau, 9 à Celon, 4 à la Foule, 2 à Largineau, 6 à la Chapelle, 1 à la Pierre, 6 à Poilvilain, 1 à Rouffeux, 6 à la Jarry, 1 au Fourneau, 1 à la Fin, 2 au Goulet et enfin 1 à la Croix d’yard.

Les travaux des champs se faisaient principalement avec des chevaux. Il y avait un grand nombre d’animaux dans les fermes. Le paysage était très différent de celui d’aujourd’hui avec beaucoup de petits champs, de prés, de haies, de chemins, de buissons et d’arbres. La mécanisation et le remembrement n’avaient pas encore fait leur œuvre.

Dans le bourg, plusieurs commerces étaient en activité : 2 épiceries (Mme Joly et M Mme Tissier), 1 boulangerie (M Mme Lichon), 1 boucherie (M Mme Laforge), 3 cafés (M Mme MARTIN, M Mme Tissier, et celui de la gare M Ramat), 1 maréchal-ferrant (M Malassenet), 1 entreprise de maçconnerie (M Foucrier) et une entreprise de battage (M Massicot). M Martin, le cafetier exerçait également le métier de coiffeur-barbier ainsi que sabotier. Les samedis soirs, les hommes allaient se faire raser et couper les cheveux chez M Martin (la barbe et les moustaches étaient fort à la mode). C’était l’occasion d’un moment de convivialité, d’échanges et de distractions en fin de semaine.

Lors des fêtes (Pâques, Pentecôte, Communion solennelle etc..) des bals étaient organisés chez les cafés Martin et Tissier. La fête de St Blaise et la fête patronale étaient déjà respectées et très prisées.

Trois écoles animaient le bourg : une maternelle mixte (à droite du bâtiment de l’école actuelle), une primaire pour les filles (école actuelle) et une pour les garçons (actuelle salle de réunions de la mairie) ; les enfants venaient à pied et apportaient leur déjeuner.
Les élèves passaient leur certificat d’études dès que les instituteurs les en jugeait capables. Certains quittaient l’école à 10 ou 11 ans pour aller travailler afin de soulager leur famille.

M. Hude, le garde-champêtre, assurait la sécurité et l’information auprès des administrés armé de son képi et de son tambour. M Bastat, le chef de gare, voyait arriver chaque samedi matin, les habitants de la commune qui venaient emprunter le tacot afin d’aller vendre leurs produits (œufs, beurre, volailles etc…) à la halle au blé à Bourges; l’occasion pour eux également de faire quelques achats dans les magasins de la ville. Tous les matins, le courrier arrivait par le tacot à la gare. M Bouard, le receveur de la poste, le récupérait et M Gamard, le facteur, le distribuait à bicyclette. Le tacot cessa de circuler en 1951.

M. Bertin tenait le café de Barantheaume. A Celon, c’étaient M Mme Gaudry ; M Mme Gamard assuraient le café-épicerie. Des bals furent organisés dans ces deux établissements ; après quatre années de guerre et de privations, les gens avaient grand besoin de s’amuser.

A la Chapelle, M Bajot le charron fabriquait et réparait les roues des tombereaux et brancards. Il fabriquait également les cercueils et en assurait le transport lors des enterrements.

La commune était très animée à cette époque-là car la plupart des habitants travaillaient sur place. La vie était rythmée par les saisons et les travaux des champs. A l’automne, on entendait le bruit régulier de la batteuse qui oeuvrait. Elle changeait de ferme tous les 2 ou 3 jours. C’était la fête pour les enfants car il y avait beaucoup de gens à la ferme et à table lors des repas. Les femmes avaient fort à faire pour ravitailler tout ce monde. Toute la famille participait car il y avait souvent trois générations sous le même toit.

Le 147ème GTE

Durant la guerre 1939-1945 plus de 200 camps de détention de prisonniers sont ouverts en France. Ces camps sont crées pendant le régime de Vichy. Il détiennent des républicains espagnols, des juifs résistants, des communistes, des francs-maçons…
Deux d’entre-eux sont basés dans notre département. L’un est à Meillant et l’autre à St Germain des Bois.

Le Camp du 147ème GTE (Groupement des Travailleurs Etrangers) est installé à Barantheaume et dirigé par le Capitaine Jean-Marie Collard. Environ 200 hommes y sont détenus. Pour « accueillir » ce nombre impressionnant d’individus, les maisons du hameau ne sont pas assez nombreuses. Il est donc décidé de construire des baraquements. En attendant la mise nen place de ces baraques, une réquisition civile de locaux est organisée pour « heberger » tous ces prisonniers. Ils sont répartis dans les fermes allentour à la Foule, à Largineau, à la Chapelle, à la Pierre…

Le Camp de Barantheaume est d’abord exclusivement composé d’Espagnols. En dévrier 1941, les baraquements sont finis d’installer près des maisons derrière le café.
La plupart des prisonniers est employée par les Eaux et Forêt. Ils exploitent les forêts de Barantheaume, de Contres et de Meillant. Ces hommes travaillent dans les bois mais également dans les fermes quand les bras font défaut. Ceux-ci sont de bons ouvriers, courageux et volontaires.

Début 1943, la liste nominative officielle des TE (Travailleurs Etrangers) du 147ème GTE s’établit à 74 Polonais et 239 Espagnols. Cette main d’oeuvre quasi gratuite et efficace est très importante pour l’économie française en général et pour l’activité de nos entreprises locales en particulier.
Au fur et à mesure du temps qui passe, ces TE vont travailler aux Fonderies de Rosières, aux Etablissement Labbé et aux Forges de la Boissière à St Florent sur Cher ainsi qu’à la Companie Electrochimique de Bigny.

Mme Desbois qui habite Barantheaume se souvient que sa maison était le « Foyer », le lieu de rencontre de ces Travailleurs Etrangers.

Courant 1944, le nombre de TE diminue progressivement. En septembre, le Camp vit ses dernières heures. Le 2 précisément, au cours d’un engagement entre le FFI et les Allemands qui se replient, le 147ème GTE est entièrement détruit. L’ennemi met le feu au cantonnement, plusieurs maisons sont incendiées, un surveillant du Camp est tué ainsi qu’un habitant du hameau.
Dès les premiers mois de 1945, tous ces ouvriers de l’industrie et de l’agriculture font l’objet de demande de libération. Elles seront toutes acceptées.

Parallèlement à ce Camp installé sur notre commune, des réfugiés espagnols ont trouvé asile chez des habitants de St Germain des Bois. Plusieurs enfants en âge d’être scolarisés ont fréquenté régulièrement les écoles. Après des mois, des années de guerre et de souffrance, des liens se sont tissés entre ces exilés et les personnes qui les ont recueillis. Certaines familles se sont installées définitivement en France. Aujourd’hui encore, des habitants de St Germain des Bois gardent des précieux contacts avec leurs amis Espagnols.

Merci à Mme Marie DESBOIS et à M. Jean FONTAINE pour leurs témoignages.
Extrait du livre : « Camps et lieux d’internement en Région Centre » de Gérard FERRAND

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ART-EXPO

ASSOCIATION RURALE pour la DÉCOUVERTE, LA PROMOTION et l’EXPOSITION des MÉTIERS D’ART
2, rue du Clou – 18340 Senneçay
Contact : F. Delomier
Secrétaire : 02 48 25 39 95
Président : 02 48 50 30 41 P. Schneider
Mail secrétariat : marie-francoise.delomier@laposte.net

Pour cette année 2019 le salon Art-Expo, avec son thème « Au Doigt et à l’Oeil » a vu une fréquentation un peu plus importante. En tout cas ce fut encore une belle réussite avec des artistes de qualité et une animation sans faille. Merci à Norbert, Jean-Michel et Ludovic.
Des prix ont été décernés
Prix Découverte : Véronique Desbois
Prix du Thème : Laure Lucas
Prix du Salon : Dominique Pineau
Prix du Public : Françoise Delomier
Prix de la Municipalité Véronique Crépin
Prix Art-Expo : Norbert Le Roux

L’année prochaine, ce sera les 30 ans d’Art-Expo…….

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